Mardi 21 novembre 2023, Nezha Lakhal-Chevé, auteure-conteuse spécialisée dans la littérature enfance, a animé un atelier sur les contes qui n’a pas manqué de séduire des enfants sous l’emprise de la magie des contes, en arabe et en français, du fait qu’elle alimente leur imagination fertile.
Nezha Lakhal-Chevé a saisi l’occasion pour parler de l’ère numérique et les transformations technologiques qui n’ont pas affaibli la capacité d’imagination des enfants. « Il est aujourd’hui plus facile qu’avant d’offrir un téléphone à un enfant. Les préoccupations des parents les empêchent d’accorder à leurs enfants le temps de raconter une histoire et de partager des moments de rêve avec eux. La capacité de rêver en soi est une tâche ardue », explique l’écrivaine de la littérature jeunesse qui ajoute qu’avant de commencer à écrire ou à raconter l’une de ses histoires, elle doit en rêver, sinon elle aura du mal à la transmettre aux enfants avec honnêteté et plaisir.
Au sujet de la musique, qui accompagne toutes les étapes de l’histoire, le musicien Ahmed El Hamri estime qu’elle contribue à donner de nouvelles dimensions à l’histoire racontée, étant donné que chaque partie de l’histoire doit être rythmée par une musique dédiée. Les lèvres ne sont pas le seul outil de narration, il y a aussi la main, l’œil, le rythme et la musique, souligne-t-il.
Concernant le Salon International du Livre Enfance et Jeunesse à Casablanca, l’écrivaine Nezha Lakhal-Chevé dit que la réussite de cette première édition reflète l’effort considérable sur le plan organisationnel qu’a fourni les organisateurs. « J’apprécie grandement l’attention qui a été accordée aux histoires et contes dans le cadre du Salon. Grâce à ce genre de programmation, on sème les graines de la lecture dans les gênes des jeunes de demain », révèle-t-elle. Elle conclut qu’en dehors des contes, les ateliers programmés ont traité de thématiques et de sujets différents et variés, tous bénéfiques à l’émancipation des enfants et des jeunes adolescents.