À Casablanca, entre les allées vibrantes d’Anfa Park, le Salon International du Livre pour Enfants et Jeunes touche à sa fin, laissant derrière lui une empreinte lumineuse et des cœurs épanouis. Du 14 au 22 décembre 2024, cet événement culturel a métamorphosé l’espace en un univers où se mêlaient éclats de rires, curiosité littéraire et créativité effervescente. Les petits visiteurs, main dans la main avec leurs proches ou enseignants, repartent peu à peu, des sourires radieux illuminant leurs visages, une ribambelle de livres illustrés serrés contre leurs cœurs. Les traces de peintures sur leurs doigts racontent des récits silencieux de rêves forgés lors d’ateliers d’art et d’émerveillement.

Sous les chapiteaux du salon, les débats sont aussi intenses que tendres : un enfant s’échauffe à défendre le courageux « Père Schtroumpf », tandis qu’un autre affirme, avec une conviction inébranlable, que « Gargamel » reste l’adversaire le plus dur. Un troisième, dans un souffle de candeur, rappelle que les Schtroumpfs, avec leur peau bleue emblématique, sont les véritables héros invincibles. Alors que les familles quittent les lieux, un murmure timide fend l’air : un enfant supplie son père de lui promettre une seconde visite, tant cet univers foisonnant semble inépuisable.

Une organisation minutieuse : l’art invisible de l’accueil

Le succès de cet événement repose sur une orchestration impeccable. L’attention portée à chaque détail – de la réception des visiteurs à la gestion des moindres imprévus – traduit une dévotion sans faille pour offrir une expérience unique. Les hôtes et hôtesses, souvent perçus comme de simples sourires derrière les comptoirs, sont en réalité des rouages essentiels de cette mécanique subtile.

Amin Horma, hôte à l’accueil, confie avec fierté : « Nous avons à cœur d’accueillir chaque visiteur avec chaleur et soin. Ici, nous faisons bien plus que guider : nous anticipons leurs besoins et veillons à ce que leur expérience soit fluide et mémorable. » À ses côtés, Hajar Ouaddar, superviseuse des hôtes et des hôtesses, révèle l’envers du décor :« La réussite d’un événement de cette ampleur repose sur une coordination rigoureuse. Mon rôle est de m’assurer que chaque espace est sous contrôle, que ce soit à l’entrée ou au cœur des allées, en harmonie avec une équipe soudée et proactive. »

Les gardiens de la sérénité : veilleurs de l’ombre

Le salon doit aussi sa quiétude aux efforts infatigables des agents de sécurité. Derrière leur posture discrète se cache une vigilance de chaque instant. Ahmed, un gardien dans la force de l’âge, scrute attentivement les mouvements de la foule. « Ici, la tâche est particulière, car ce sont des enfants que nous protégeons avant tout. Leur sécurité est une responsabilité que je prends comme si chacun d’eux était mon propre enfant », déclare-t-il.

Des anges invisibles : les gardiennes de la propreté

Avant l’éveil du salon chaque matin, labeur silencieux des équipes de nettoyage redonne éclat aux lieux. Khadija, l’une de ces héroïnes discrètes, incarne cette dévotion :« Mon rôle dépasse le simple nettoyage. Je veille à ce que chaque espace respire l’accueil et la beauté, pour que les visiteurs se sentent inspirés et à l’aise. »

Une mosaïque humaine pour un éclat collectif

De l’hôtesse souriante au vigile attentif, de l’enfant captivé par un conte au parent ravi, le Salon International du Livre pour Enfants et Jeunes est une fresque où chaque acteur joue sa note, contribuant à une symphonie culturelle unique. C’est un monde où l’imagination et le soin offert se rencontrent, laissant dans leur sillage un parfum d’émerveillement et d’humanité.